Mouādh et ses frères se sont convertis à l’islam avant leur père (‘Amr Ben Djamoūh).
‘Amr Ben Djamoūh était un homme qui jouissait d’une grande considération auprès de son peuple. Il s’était attribué une idole qu’il avait placée dans sa maison et lui avait donné le nom « manāt ».
Il l’adorait, la parfumait, la purifiait, était attentionné envers elle et, il l’avait réservée exclusivement pour lui dans la maison.
Quand son fils Mouādh s’est converti avant lui, et Mouādh Ibn Djabal, ils voulurent lui faire voir clairement la laideur de l’adoration des idoles.
Alors, ils (Mouādh Ibn Djabal et Mouādh Ibn ‘Amr) venaient la nuit pour prendre cette idole, l’emmenaient dans un fossé où les gens y faisaient leurs besoins et la jetaient dans ce trou, de sorte que sa face soit sur les impuretés.
Le matin, il s’en va vers l’idole dans son lieu habituel mais, ne la trouve pas. Ensuite, il la cherche et arrive a la trouver dans le trou et dans cet état. Il la ramena dans la maison, la lava, la nettoya puis, il la remet à sa place et recommence à l’adorer. Alors que peu de temps avant, il l’avait prise, jetée sur sa face sur de l’excrément !
La nuit suivante, ils agissaient de même. Ils ont fait cela à plusieurs reprises.
Finalement, ‘Amr Ben Djamoūh vint avec un sabre qu’il accrocha sur le cou de l’idole et lui dit : « Si tu es véridique, protège-toi ! »
C’est-à-dire si tu es capable de quelque chose, prends ce sabre et défends-toi !
Ils vinrent cette nuit, prirent le sabre et le cacha puis, emmenèrent un cadavre de chien et l’attachèrent sur son cou à la place du sabre. Ensuite, ils l’emmenèrent dans un puits dans lequel se trouve les immondices des gens, et l’y jetèrent sur sa face.
Le matin, il se mit encore à la chercher et la trouva dans cet état. Depuis cet instant, il abandonna l’adoration des idoles et compris qu’elles ne peuvent rien pour elles-mêmes, comment seront-elles alors capables de quelque chose pour leurs adorateurs ?
Shar-hu Al-Adab Al-Moufrad, l’imām Al-Boukhārî, commenté par le Shaykh Abdourrazzāq ibn Abdoul Mouhsine Al-Badr, extrait de la partie des cours n°44 à 47, p.21, 22.