Cours n°8.
Dépasser les lieux définis sans être en état de sacralisation (Ihram).
Celui qui dépasse les lieux définis sans être en état de sacralisation alors qu’il désire accomplir le Hadj et la ‘Oumra et qui, après avoir dépassé ces lieux, se met en état de sacralisation, il aura commis un péché.
Ce péché n’est pas annulé tant qu’il ne retourne pas dans ces lieux pour se mettre en état de sacralisation.
Ensuite, il fera le reste des rites. S’il ne retourne pas, ses rites sont valables mais, il aura commis un péché.
Il n’a pas à verser du sang (faire le sacrifice d’un animal).
La preuve est le hadith de Safwān ibn Ya’lā qui dit que Y’alā a dit à Oumar رضي الله عنه :
« Montre moi le prophète ﷺ au moment où il recevait la révélation. Il dit : ” Lorsque le prophète ﷺ était à Al-dji’rāna avec certains de ses compagnons, un homme est venu à lui pour lui dire : ” Ô messager d’Allah ! Quel est ton avis sur un homme qui prend son Ihram pour la ‘Oumra alors qu’il est parfumé ? ” Le prophète ﷺ s’est tu pendant un certains temps. La révélation lui vint. Oumar رضي الله عنه fit signe à Ya’lā. Ya’lā vint alors au messager d’Allah ﷺ qui s’était couvert d’un vêtement.
Il mit sa tête et vit le prophète ﷺ avec un visage tout rouge et une respiration accélérée.
Puis il ﷺ fut libéré et il dit : ” Où est celui qui a interrogé au sujet de la ‘Oumra ? On vint avec l’homme. Il lui dit : ” Lave trois fois le parfum qui est sur toi, enlève la djoubba qui est sur toi et, fais dans ta oumra, ce que tu fais dans ton Hadj ” ». (Sahîh Al-Boukhārî, hadith n°1536)
« Il y a une preuve claire dans ce hadith, montrant que celui qui accomplit un acte contraire ou défendu à celui qui est en état de sacralisation, il ne lui incombe que de délaisser l’acte seulement.
Cela parce que le messager ﷺ n’a ordonné à cet homme qui avait porté la djoubba et s’était parfumé, que d’enlever cette djoubba et de laver le parfum.
Il ne lui a pas ordonné d’immoler une bête en compensation.
Si cela était une obligation, il allait l’ordonner car, il n’est pas permis de retarder un éclaircissement du moment opportun ». (Irchād As-Sārî du père du Chaykh Mouhammad Ibrāhîm Chaqra)
Al-Wadjîz fî fiq-his-sunna wal-Kitābil-‘Azîz du Chaykh ‘Abdoul’Azîm Ibn Badawî, p.282, 283