Aboū Ishāq Ahmed ibn Ibrāhîm Al-Miqarri m’a rapporté […] que ‘Aïcha avait dit :
《 Au début, le Messager ﷺ connut la révélation par la vision véridique faite pendant le sommeil : chaque songe qu’il faisait [trouvait sa réalisation effective] d’une manière aussi claire que la lueur de l’aurore. Puis, il aima la retraite spirituelle : il fréquentait la grotte de Hirā où il faisait ses adorations pendant plusieurs nuits consécutives.
« Pour cela, il prenait avec lui ses provisions puis, revenait vers Khadidja pour en reprendre d’autres pour une même durée, et ce jusqu’à ce que la Vérité l’ait surpris à l’intérieur de la grotte. L’ange s’adressa à lui en lui disant :
– Lis !
– Je ne sais pas lire, répondit l’Envoyer d’Allah.
Puis disait-il, il me prit, m’approcha de lui et m’enveloppa, au point où je fus étouffé, avant de me relâcher et me dire :
– Lis !
– Je ne sais pas lire, répondis-je.
Il me prit ensuite une deuxième fois jusqu’à ce que je fusse étouffé puis me lâcha en disant :
– Lis !
– Je ne sais pas lire.
Et il me reprit une troisième fois, me couvra jusqu’à l’étouffement et me [ récita ces versets ] :
« ٱقْرَأْ بِٱسْمِ رَبِّكَ ٱلَّذِى خَلَقَ »
« Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé »
« خَلَقَ ٱلْإِنسَٰنَ مِنْ عَلَقٍ »
« qui a créé l’homme d’une adhérence ».
« ٱقْرَأْ وَرَبُّكَ ٱلْأَكْرَمُ »
« Lis! Ton Seigneur est le Très Noble ».
« ٱلَّذِى عَلَّمَ بِٱلْقَلَمِ »
« qui a enseigné par la plume [le calame], »
« عَلَّمَ ٱلْإِنسَٰنَ مَا لَمْ يَعْلَمْ »
« a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas »
Sourate Al-‘Alaq (96), versets 1 à 5.
Et ‘Aïcha de reprendre :
« Il retourna avec ces versets, le cœur palpitant, vers Khadidja et lui dit :
« Enveloppez-moi ! »
En effet, ils l’enveloppèrent jusqu’à ce que sa crainte se fusse dissipée, puis il dit à Khadidja :
« Ô Khadidja ! Que m’arrive-t-il ? »
Et il lui conta l’histoire avant de lui dire :
– J’ai eu peur !
– Non, lui dit-elle, [tu n’as pas à avoir peur], réjouis-toi plutôt … Je te jure par Allah qu’Il ne te confondra jamais. Tu respectes les liens de parenté, tu es véridique, tu aides le faible, tu accordes l’hospitalité à l’hôte, et tu aides [les gens] à surmonter les malheurs. » 》.
Sahîh Mouslim hadith n°160 et Sahîh Al-Boukhārî, hadith n°3.
……………………
Al-Qourtoubî a dit :
« Cette Sourate est la première à être révélée du Coran, selon l’avis prépondérant des exégètes, Djibril la révéla au prophète ﷺ pendant qu’il était arrêté sur Hirā. Il lui enseigna cinq versets de cette sourate ».
Al-Qourtoubî 10/7582
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[…]
Après elle, fut révélée la sourate Al-Muddaththir (Sourate n°74).
[…]
On rapporte que ‘Ali ibn Al-Husseïn avait dit :
« La première sourate révélée au Messager d’Allah ﷺ quand il était à la Mecque, est Al-‘Alaq, quant à la dernière, elle est Al-Mu’minūn (Sourate n°23). D’autres disent que c’est ‘Ankabūt (Sourate n°29) ».
Mais la première révélée à Médine est Al-Mutaffifîn (sourate n°83), tandis que Barā’a (Sourate n°09) fut la dernière …
D’autre part, la première sourate que le Messager d’Allah ﷺ a enseigné à la Mecque fut celle d’An-Najm (Sourate n°53) …
Le verset le plus pénible pour les réprouvés du Feu est :
« فَذُوقُوا۟ فَلَن نَّزِيدَكُمْ إِلَّا عَذَابًا »
« Goûtez-donc. Nous n’augmenterons pour vous que le châtiment ! ».
Sourate An-Naba (78), verset 30.
Le verset dont les monothéistes espèrent le plus la réalisation est :
« إِنَّ ٱللَّهَ لَا يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِۦ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَٰلِكَ لِمَن يَشَآءُ ۚ وَمَن يُشْرِكْ بِٱللَّهِ فَقَدْ ضَلَّ ضَلَٰلًۢا بَعِيدًا »
« Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s’égare, très loin dans l’égarement ».
Sourate An-Nisā (04), verset 116.
Enfin, le dernier verset révélé au Messager d’Allah ﷺ est :
« وَٱتَّقُوا۟ يَوْمًا تُرْجَعُونَ فِيهِ إِلَى ٱللَّهِ ۖ ثُمَّ تُوَفَّىٰ كُلُّ نَفْسٍ مَّا كَسَبَتْ وَهُمْ لَا يُظْلَمُونَ ».
« Et craignez le jour où vous serez ramenés vers Allah. Alors chaque âme sera pleinement rétribuée de ce qu’elle aura acquis. Et ils ne seront point lésés ».
Sourate Al-Baqara (02), verset 281.
Le prophète ﷺ ne vécut après ce verset que neuf nuits.
Asbab An-Nuzul de Abu Al-Hassan Ali Ibn Ahmad al-Wāhidi al-Nissabūrî, p. 8 à 11.