Les fétiches ne peuvent parler, ni marcher, ni profiter, ni nuire.
Cela est prouvé dans le récit d’Ibrāhîm (Abraham) que le salut soit sur lui lorsqu’il discutait avec les idolâtres après qu’il ait mit en pièces leurs idoles, hormis [la statue] la plus grande.
« قَالُوٓا۟ ءَأَنتَ فَعَلْتَ هَٰذَا بِـَٔالِهَتِنَا يَٰٓإِبْرَٰهِيمُ »
(Alors) ils dirent: « Est-ce toi qui as fait cela à nos divinités, Abraham ? »
« قَالَ بَلْ فَعَلَهُ ۥ كَبِيرُهُمْ هَٰذَا فَسْـَٔلُوهُمْ إِن كَانُوا يَنطِقُونَ »
Il dit: « C’est la plus grande d’entre elles que voici, qui l’a fait. Demandez-leur donc, si elles peuvent parler ».
« فَرَجَعُوٓا۟ إِلَىٰٓ أَنفُسِهِمْ فَقَالُوٓا۟ إِنَّكُمْ أَنتُمُ ٱلظَّٰلِمُونَ »
Se ravisant alors, ils se dirent entre eux: « C’est vous qui êtes les vrais injustes ».
« ثُمَّ نُكِسُوا عَلَىٰ رُءُوسِهِمْ لَقَدْ عَلِمْتَ مَا هَٰٓؤُلَآءِ يَنطِقُونَ »
Puis ils firent volte-face et dirent: «Tu sais bien que celles-ci ne parlent pas ».
« قَالَ أَفَتَعْبُدُونَ مِن دُونِ ٱللَّهِ مَا لَا يَنفَعُكُمْ شَيْـًٔا وَلَا يَضُرُّكُمْ »
Il dit: « Adorez-vous donc, en dehors d’Allah, ce qui ne saurait en rien vous être utile ni vous nuire non plus. »
« أُفٍّ لَّكُمْ وَلِمَا تَعْبُدُونَ مِن دُونِ ٱللَّهِ ۖ أَفَلَا تَعْقِلُونَ »
« Fi de vous et de ce que vous adorez en dehors d’Allah! Ne raisonnez-vous pas ? »
Sourate Al-Anbiyaa (21), versets 62 à 67
Souvent les djinns peuvent parler dans le fétiche et donner l’impression que le fétiche parle. Ils peuvent aussi faire bouger le fétiche et ainsi donner l’impression que ce dernier marche.
Lors de l’ouverture (conquête) de la Mecque, Khālid ibn Wālid a été chargé par le prophète ﷺ , de détruire le fétiche qui s’appelait Al-ouzzā et qui se trouvait (près) d’un palmier. Il parti, coupa les trois arbres samourāt sur lesquels se trouvaient la maison qui habritait le fétiche. Il détruit ainsi cette maison et réduisit le fétiche en miettes.. Puis, il revint et en informa le prophète ﷺ. Ce dernier lui répondit :
« Retourne, car tu n’as encore rien fait ».
Lorsque Khālid رضي الله عنه, répartit, dès que la tribu qui veillait sur le fétiche et y était attachée, l’aperçut, elle se réfugia sur une montagne et s’écria :
« Yā Ouzzā, Yā ouzzā ».
Khālid se dirigea alors vers eux et vit une femme toute nue avec de longues cheveux éparpillés, versant la terre sur sa tête. Il lui donna des coups de sabre jusqu’à ce qu’elle meurt. Puis il retourna et en informa le prophète ﷺ. Celui-ci lui dit :
« C’est ça qui est Al-ouzzā ».
Shar-hou Al-foussoūl fî sîrati Ar-rassoūl d’Abdourrazzāk ibn Abdoul-Mouhsin Al-Badr, chapitre de l’ouverture de la Mecque.