Série de cours sur la prière (Salāt) – الصلاة – :

Cours n°18

Les conditions de validité de la prière (suite).

3- La purification du vêtement, du corps et de l’endroit où l’on doit prier.

Pour ce qui est de la purification du vêtement, c’est à cause de cette Parole d’Allah, le Très Haut :

« وَثِيَابَكَ فَطَهِّرْ »

« Et tes vêtements, purifie-les ».

Sourate Al-Muddaththir (74), verset 4.

Et aussi à cause de cette parole du prophète ﷺ :

« Lorsque l’un de vous vienne à la mosquée, qu’il regarde. S’il voit de l’impureté ou une saleté sur ses chaussures, qu’il l’essuie avec la terre et qu’il prie avec (ses chaussures) ».

Sahîh Sounan Abî Dāwoud, hadith n°605.

Quant à la purification du corps, c’est à cause de la parole du prophète ﷺ adressée à ‘Alî, lorsqu’il l’eût interrogé sur le madhî (*):

« Qu’il lave son pénis et qu’il fasse ses ablutions ».

Sahîh Mouslim, hadith n°303 et Sahîh Al-Boukhārî, hadith n°132.

Il a dit à la femme qui a la métrorragie : « lave-toi du sang et prie ».

Sahîh Al-Boukhārî, hadith n°331.

Quant à la purification de l’endroit (qu’on a choisi pour prier), c’est à cause de sa parole ﷺ adressée à ses compagnons, lorsque le bédouin urina dans la mosquée :

« versez sur son urine un seau d’eau ».

Sahîh Mouslim, hadith n°284 et Sahîh Al-Boukhārî, hadith n°6025.

Al-Wadjîz fî fiq-his-sunna wal-Kitābil-‘Azîz du Chaykh ‘Abdoul’Azîm Ibn Badawî, p.99

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(*) NDT : le madhî ( المذي ) est un liquide blanc léger et gluant qui sort lorsqu’on ressent un désir. Il ne sort ni en entraînant un plaisir, ni par jet. Il n’entraîne pas la langueur, souvent on ne se rend même  pas compte qu’il est sorti. Il peut sortir chez l’homme, comme chez la femme.

C’est une impureté comme le prouve le hadith cité, du fait qu’il faut le nettoyer avant de prier.

L’urine ( البول ) et le wadî ( الودي ) sont aussi des impuretés au même titre que la madhî.

Le wadî est un liquide blanc épais qui s’écoule (souvent) après l’urine.

Ces trois liquides sont différents du sperme – le manî – ( المني ) . L’écoulement du sperme exige le bain rituel tandis que, les autres liquides cités exigent seulement l’ablution.